Le Cap Camarat, enclave sauvage dans le golfe de Saint-Tropez
Juste avant le nouveau confinement, je suis partie avec un groupe d’amis (nous étions 3) à la découverte du Cap Camarat, considéré comme l’un des coins les plus sauvages du Golfe de Saint-Tropez.
Bien nous en a pris, à peine arrivés nous avons été séduits par toute cette verdure qui semble s’étaler jusqu’à l’infini. On nous avait dit qu’une seule plage y était accessible mais notre but étant de vagabonder, pas de lézarder au soleil tout au long du jour, l’endroit nous a convenu sans la moindre restriction. C’est comme une oasis, mais qui n’isole pas du reste du continent.
Cette région est de toute beauté aussi, après avoir bien sillonné les alentours enchanteurs de notre camp basé sur Port Grimaud, c’est le cœur léger que nous sommes partis à l’aventure. En empruntant son sentier littoral nos pas nous ont fait nous égarer dans son massif, en traversant un sous-bois de chênes lièges et de nombreuses espèces d’arbustes. L’endroit est des plus denses mais on y voit où poser les pieds. Cette sortie nous a aéré les poumons et mis nos jambes en condition, ça vaut tous les clubs de remise en forme croyez-moi.
Ce qui nous a attiré également c’est le phare de Camarat et son sémaphore, nous n’avions jamais rien vu de tel ça nous a littéralement scotchés. On nous a précisé par la suite qu’il était classé, après celui de Vallauris, comme second phare de France. J’ai voulu en savoir plus et c’est dû à la hauteur de son rayonnement, à 130 mètres au-dessus du niveau de la mer, mais aussi car la vision panoramique que l’on y a donne sur la presqu’île de Saint-Tropez dans son ensemble, un point de vue qui englobe l’étendue de la mer Méditerranée sur une portée de 60 km.
Ce qui est très intéressant à observer ce sont les traces laissées par la première occupation humaine, pour qui aime se pencher sur l’histoire comme notre groupe ça été enrichissant de savoir qu’elle datait de l’époque de Napoléon. Mon royaume pour un cheval, c’est bien en de tels lieux que l’on prend conscience de ce que cela signifie, ceci dit pour se déplacer en monture ce devait être d’un pratique. La défense côtière, qui date de la seconde guerre mondiale, y a laissé des vestiges de cette époque où le site a été renforcé par des blockhaus durant l’occupation allemande.
Notre retour à la maison fut chargé d’un lourd silence, nos yeux en avaient pris de quoi les éblouir un sacré bout de temps, tandis qu’en nos cœurs conquis régnait un sentiment d’intensité à nulle autre comparable.